Pour Dennis The Prescott, la gastronomie est une communauté.

 

Mais il a failli ne pas la trouver cette communauté.

 

Il n’y a que cinq ans, Dennis The Prescott était musicien à Nashville. Une décennie passée sur la route lui a permis de découvrir les différentes cuisines du monde, mais lui a laissé peu de désir de cuisiner à la maison, outre du macaroni au fromage.

 

Un jour, incapable de supporter un autre repas emballé, il est passé à l’action. Il s’est procuré une carte de bibliothèque et a commencé à cuisiner toutes les recettes dans trois livres de cuisine de Jamie Oliver.

 

« J’ai commencé par cuisiner six, sept, puis huit repas par jour pour les gars du groupe », dit-il. Je voulais me souvenir des repas que j’avais déjà essayés, alors j’ai commencé à photographier mes plats avec mon téléphone. »

 

Peu après, il a déménagé au Nouveau-Brunswick, puis a commencé à publier ses photos sur Instagram. Il s’est construit un public modeste, mais un salut de Nigella Lawson sur Instagram en avril 2015 a changé sa vie. D’un coup, il a gagné 10 000 abonnés.

 

Mais la photographie n’était qu’encore un passe-temps agréable. Le moment décisif est arrivé lorsque son travail a attiré l’attention d’un journal culinaire américain qui a communiqué avec lui pour lui donner une tâche : créer 10 recettes chacune avec photo. À ce moment, son passe-temps est devenu bien plus.

 

« J’étais payé pour ça », affirme-t-il en riant. Avant ce moment, il utilisait son téléphone cellulaire pour prendre des photos. « J’ai dû faire le grand saut et apprendre à utiliser un appareil photo reflex numérique. C’est la motivation dont j’avais besoin. »

 

Pour s’améliorer, il a adopté l’idée des « échecs qui font avancer. » Il dit : « Un musicien écrira 100 chansons avant d’en écrire une qui est assez bonne pour être enregistrée. C’est la même chose avec la photographie : Vous pouvez prendre 100 photos avant d’en obtenir une qui est suffisamment bonne pour être partagée. » Personne ne commence à la ligne d’arrivée et pour le prouver, Dennis Prescott n’a jamais supprimé ses premières publications Instagram. Elles lui permettent de se rappeler par où il a commencé et d’encourager les autres à commencer aussi.

Se décrivant lui-même comme étant « créatif », il était heureux d’avoir trouvé un autre exutoire par lequel s’exprimer. Il n’avait cependant jamais anticipé les nouvelles expériences qu’il pourrait lui amener.

 

Pour commencer, vous pouvez maintenant trouver le nom de Dennis Prescott à quelques livres à droite de ceux de Jamie Oliver à la bibliothèque. Il est lui-même un auteur publié du livre Eat Delicious qui est sorti dans les librairies en automne 2017.

 

« Le livre de cuisine a été le plus grand défi de ma vie à ce jour. » Le livre comporte 125 recettes, et plus de 250 photos, toutes développées et prises par lui. « Un livre de recettes est beaucoup plus permanent que le reste. Ce n’est pas comme sur Internet où il est possible de modifier quelque chose plus tard ou de supprimer une publication. Les écrits restent. Cela m’a forcé à me concentrer. »

 

Il a une relation avec ses abonnés qui fait qu’ils veulent partager leurs réussites avec lui. Il est honoré chaque fois que quelqu’un écrit que ses images lui donnent envie de cuisiner ou qu’ils lui ont donné l’envie de commencer sa propre page culinaire.

 

« La meilleure chose au monde, dit-il, c’est de voir les gens cuisiner mes recettes, puis de les arranger et de les photographier eux-mêmes, partout dans le monde, pour ensuite publier leur version sur Instagram. »

 

Il a participé activement au Programme alimentaire mondial et à Vision Mondiale. Il a voyagé au Kenya avec Vision Mondiale en 2016. Il est arrivé dans un village à l’extérieur de Nairobi pour cuisiner pour 500 personnes.

 

« En fait, il y avait 800 personnes et je n’avais que deux personnes pour m’aider », dit-il en riant, deux ans plus tard. Puis, il a attrapé son appareil photo et a photographié des enfants jouant au soccer dans les rues et d’autres images qui illustraient la joie dans des milieux modestes. « Voir ces images aujourd’hui me rappelle des souvenirs et des émotions. » L’organisme d’aide, de développement et de défense de droits s’est servi de ses photos pour leur matériel imprimé et en ligne. « Voyager dans le monde avec Vision Mondiale m’a permis de suivre ma passion pour faire une différence.

 

Je sens que j’ai presque déjà fait tout ce qui était sur ma liste du cœur. »